Une éthique de la responsabilité dans le droit coutumier samoan
Intervention principale, Droit, Éthique et responsabilité, Hopuhopu, Ngaaruawaahia, Université de Waikato-Tainui pour la recherche et le développement
His Highness Tui Atua Tupua Tamasese Ta’isi Efi, novembre 2014
Son Altesse Tui Atua Tupua Tamasese était Chef d’État du Samoa de 2007 à 2017.
Tui Atua Tamasese a assisté au colloque de 2014 en Nouvelle Zélande « Droit, gouvernance et responsabilité » où il a présenté une intervention intitulée « Une éthique de la responsabilité dans le droit coutumier samoan ». Tui Atua Tamasese est un auteur de premier rang en référence au Pacifique Indigène, mettant les influences coloniales en dialogue avec les traditions samoanes, afin de revitaliser les attributs de la gouvernance, la spiritualité, les valeurs environnementales et le leadership dans le contexte des communautés villageoises.
« Lorsque Betsan m’a invité il y a quelques mois à participer à ce colloque, elle m’a expliqué que le thème en était « la responsabilité dans le droit et la coutume », s’intéressant tout particulièrement à la gestion et la gouvernance de l’eau. Au cours de nos discussions sur le thème principal du colloque elle a évoqué les notions de ‘changement climatique’, ‘justice climatique’, ‘bien commun’, ‘droit occidental’ et ‘droit coutumier’. Elle considérait que le colloque bénéficierait des perspectives sur ces thématiques provenant de la fanauga du Pacifique élargi, au-delà de l’Aotearoa Nouvelle Zélande, ainsi que de gardiens culturels tels que moi-même.
J’ai accepté l’invitation de Betsan parce que je suis engagé dans la cause indigène. Je considère qu’il est de mon devoir en tant que gardien culturel de partager avec les jeunes ce que je crois être le meilleur de ma culture et mes coutumes indigènes samoanes. Pour ce faire, j’ai dû sonder et mettre au jour pour le débat des aspects gênants de la société et la culture samoanes contemporaines. Cela n’a pas été facile et je me fais constamment du souci à propos de la meilleure façon de les aborder. Ce malaise provient en grande partie du fait que la référence à la culture indigène samoane a été injustement reléguée de la société samoane, car pour beaucoup de gens, elle renvoie trop à ce que les Samoans décrivent comme un temps d’« obscurité », un temps que bien de gens préféreraient ne pas rappeler ou dont l’esprit a été colonisé pour croire qu’il ne mérite pas d’être rappelé ».
À télécharger : samoa-an_ethics_of_responsibility_in_samoan_customary_law-fr.pdf (320 Kio)