Gestion des communs et œconomie

un article publié dans la revue ‘Ethique publique’, vol. 17, n° 2 | 2015

Pierre CALAME, mayo 2016

Depuis le prix Nobel d’Elinor Ostrom, les communs sont à la mode et l’on ne compte plus les conférences, livres et réseaux consacrés aux communs et à leur renaissance. À juste titre : le concept même de commun renvoie à la prise de conscience des limites tant d’une régulation par le marché que par la gestion publique des biens et services. On en vient presque à oublier que les communs dont la prix Nobel a fait l’analyse étaient des communs de taille limitée gérée par des communautés fermées et que la plupart des communs existant dans les pays industriels, telles les copropriétés d’immeubles, sont loin de la gestion idyllique des chantres du coopérativisme. Faut-il pour autant rejeter la notion comme une fiction romantique et dénuée de perspectives ? Non, au contraire, à condition de joindre la raison au cœur par une analyse rigoureuse de la portée et des conditions d’existence et de pérennité des communs. S’appuyant sur des analyses développées dans son ouvrage, Essai sur l’œconomie, l’auteur propose une approche différenciée des communs en se fondant sur ce qu’il appelle le « test du partage » : qu’advient-il quand on veut se partager un bien ? La typologie des biens et des services qui en découle permet à la fois de définir les conditions de légitimité de la gestion par le marché et de proposer trois catégories de biens et de services relevant tous peu ou prou d’une gestion collective, mais avec de modes de gouvernances propres à chacun.

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Pierre Calame, « Gestion des communs et œconomie », Éthique publique, vol. 17, n° 2 | 2015, mis en ligne le 18 avril 2016. DOI : 10.4000/ethiquepublique.2268

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