Éduquer à la responsabilité pour bien vivre les uns avec les autres et avec la Terre

Betsan Martin, novembre 2018

Préparer les jeunes et les étudiants au monde de l’Anthropocène nécessite une référence aux « étoiles de navigation » que sont l’Interdépendance, la Solidarité et la Responsabilité. Le changement climatique nous oblige à réorienter nos économies, à repenser notre éducation et à adapter nos valeurs à la compréhension de nous-mêmes en tant que partie intégrante de la nature.

La responsabilité amène des valeurs autres que celles de l’économie classique et du néolibéralisme. Cet article s’appuiera sur un compte rendu philosophique radical de la relation face à face en tant que lieu de rencontre de l’humain d’où la responsabilité naît. Ce passage, d’une conception individuelle du soi à une vision relationnelle, amène une nouvelle réflexion sur l’enseignement, le savoir et l’éducation. Une éthique de la responsabilité peut être une référence pour les relations en classe, la connaissance en tant que bien public, une politique d’intérêts pluriels et l’engagement avec les communautés.

La Nouvelle-Zélande et la Malaisie partagent l’héritage des impacts coloniaux britanniques sur notre histoire et nos systèmes éducatifs, et plus profondément encore, sur les peuples autochtones, pour qui l’obligation est souvent une orientation culturelle centrale. Ce document inclut une discussion sur la responsabilité dans les philosophies autochtones telles que Sejahtera et Kaupapa Māori.

La toile de fond est de réorienter l’éducation de son rôle dans une économie d’exploitation vers une économie de gestion pour «notre foyer commun» ou «oeconomie». Face à face - au sens de tous les autres, nous devons prendre en compte notre utilisation des ressources et des générations futures.

À télécharger : responsibility_and_education_betsan_martin_3dec18.pdf (430 Kio)