Document de Réflexion sur l’Action par l’Alliance internationale de journalistes
Manola Gardez, août 2011
Le 11ème engagement de la Charte Universelle des Responsabilités Humaines dit très bien les choses : « En tant qu’individus et qu’acteurs collectifs, nous acceptons la responsabilité de : Assurer que les médias tant électroniques qu’écrits jouent un rôle très proactif dans la mobilisation des opinions publiques sur des questions qui affectent le bien-être de chaque citoyen et qu’à titre de quatrième pouvoir, ils jouent pleinement leur rôle de chien de garde de la démocratie et de la gouvernance. »
La « résonance » est ici évidente puisque cet engagement décrit la nature même de l’alliance.
Le monde journalistique est largement doté de chartes et de codes éthiques. Et cette multiplication n’est pas forcément que positive, car les textes ont été élaborés pour le meilleur comme pour le pire puisqu’ils peuvent tout aussi bien défendre la liberté des journalistes ou au contraire la limiter (par les limites que les journalistes ont eux-mêmes définies pour préserver leur pré carré).
Avant même que cela ne soit souhaité dans ce préambule de la CURH, la « résonance » existe déjà : en effet de multiples déclinaisons de chartes professionnelles ont permis de développer et d’appliquer au journalisme les principes généraux de textes plus universels. La CURH vient donc amplifier l’écho des chartes et codes qui lui pré-existent.
L’existence de ces nombreux textes de références de par le monde fait que les pôles régionaux de l’alliance ne peuvent pas vraiment faire référence à la CURH, sauf au Brésil où les journalistes n’ont toujours pas de charte spécifique à leur profession. Le pôle brésilien de l’alliance a élaboré une charte brésilienne du journalisme qu’il s’évertue à faire adopter par la profession. Mais partout dans le monde, les journalistes préfèreront toujours être à l’origine des outils dont ils se dotent, par méfiance atavique de toute intrusion, de tout ce qui pourrait venir de l’extérieur de la profession.
L’alliance, née de la volonté de la FPH de se pencher sur la responsabilité de certains milieux socio- professionnels, ne fait que cela. Elle a fait sienne, depuis sa création et dans tous ses pôles, les affirmations que l’on retrouve sous la plume d’Edith Sizoo : « la responsabilité est un acte contrebalançant les droits … et nous ne cherchons pas à remplacer la lutte pour des Droits par un discours sur la Responsabilité. » Dans notre réseau on affirme même qu’il n’y a pas de droits sans devoirs : « Il faut affirmer haut et fort qu’il n’y a pas de liberté sans responsabilité » (extrait de la maquette d’un futur Conseil de Presse en France, version 2008). Plusieurs chartes, en France comme en Suisse se nomment justement « Déclaration des droits et devoirs du journaliste ».
− Chapitre 1 : Introduction
− Chapitre 2 : Points de vues dominants sur la responsabilité
− Chapitre 3 : Principaux problèmes
− Chapitre 4 : Analyses de la persistance des problèmes
− Chapitre 5 : Influences culturelles
− Chapitre 6 : Propositions de l’alliance internationale de journalistes
À télécharger : dra_journalistes_aout2011.pdf (250 Kio)